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Jules, Jeanne et la Cane
DEFI n° 174 DES CROQUEURS DE MOTS
MENES PAR LILOUSEIL
Racontez une belle histoire qui va mettre en scène :
trois personnages :
Jules, Jeanne et son éternelle cane
Un personnage de petite taille qui semble assez agité
Un lieu : une mare près de l’église
Un objet : une pendule
À 8h lundi 21 novembre 2016,
Jules, Jeanne et la Cane
C'était un petit brigand de son village, sans foi ni loi... enfermé dans sa chambre comme un lion en cage. Il répétait devant son miroir les mots qui frappent, les mots qui éclatent...
Il dégainait des arguments particulièrement affutés censés la mettre K.O., la vertueuse Jeanne qui ne sortait jamais sans sa Cane...
L'amour de Jeanne pour son volatile palmé était sans limite.... Amour impitoyable qui pouvait anéantir tout ceux qui voulaient se mettre en travers de leur chemin... Beaucoup de ses copains en avaient fait l'amère expérience... Qu'il s'en souvienne, donc !!!
Surtout que dans le village, Jules avait mauvaise réputation. On glosait sur son cœur d'artichaut ...
Et la Fine Mouche aux yeux pervers le savait !
Ding, ding, dong s'acharna méthodiquement la Pendule du Salon qui disait "oui, mais ???"... puis "NON, NON, NON..."
Pendule qui l'avertissait de se mettre à l'abri, de se trouver vite une position de repli...
Elle avait vu tant de générations se succéder dans ce Salon ! Fragilité de l'Homme malmené par ses émotions ... et tellement impuissant face à la Nature puissante et immuable...
Elle savait que Jules n'était qu'un maillon dans la Chaîne sans fin des générations et que de lourdes dettes à payer du passé de ses ancêtres le rendaient beaucoup moins libre qu'il ne le pensait.
Son mécanisme en grinçait des dents ! Elle était si désappointée que personne ne l'écoutait... Son huile en rancissait d'amertume !
"Boum, boum, boum" s'affola douloureusement le cœur qui se voulait polisson du jeune garçon de 15 ans.
Il en avait marre de la Toquée du Tic-Tac qui passait sa vie à égrener le Temps ! ah, celle-là, le silence n'était pas son ami ! Un jour, il lui fera la peau, promis !
Il voulait tout, ce jeune minot ! Progressivement, il retrouva ses ailes de jouissance... Oui, il se voulait puissant... surtout devant les copains ... et la petite Jeanne !
"J'ai RV avec Jeanne" ! Il chantonnait sur le chemin qui menait à la mare derrière l'Eglise.
Jeanne y était déjà, et pendant que sa Cane barbotait à grands bruits d'eau et d'ailes, Jeanne trempait ses petits pieds de reine dans l'eau trouble en égrenant une comptine de sa voix claire ;
"Entrez dans la danse, voyez comme on danse... chantez, dansez, embrassez qui vous voudrez...."
Tout en épiant sous ses paupières mi-closes le gamin soudain intimidé...
"Coin-coin-coin" claironna la Cane ironique et jalouse, en symbiose avec sa grande amie.... qui , malicieusement, releva plus haut jupons et cotillons...
Il coulait dans le cœur de Jules une chaude liqueur, une mâle vigueur....
Et s'approchant de la Belle, plaqua sur sa joue de chastes baisers.
"Coin-coin-coin" s'indigna violemment l'odieux volatile, à réveiller les morts du cimetière de l'Eglise.
Et Monsieur le Curé de sa sieste... et là, c'en était fini de ses rêves de douceurs....
Il s'agenouilla et entonna :
"Je suis votre Chevalier, gente Demoiselle, et veux vous couvrir d'or, de rubis... (puis d'un ton plus bas) "de baisers...!
Le petit pied nu de la Belle frappa l'herbe douce de la rive et elle s'écria fièrement, relevant la tête :
"J'en suis bien aise, mon Chevalier, allons gambader dans les fleurettes..."
Ils se tinrent par la main... Jules jubilait - Les copains vont en baver de jalousie !
Un petit pont enjambait un ruisseau. Une idée le traversa :
"Voulez-vous, ma Reine, que je vous porte pour ne pas gâter vos dentelles ?"
"... Portasse, que je vous portasse... mon bel ami ! Mais faites donc, je vous en prie !"
Pas facile ! Il s'embrouilla les bras dans le paquet de cotillons, puis raffermit sa prise et la souleva ! Elle se pendit à son cou.
"Mazette, elle pèse, la Jeannette !" souffla lourdement Jules
Et vite, loin de la Mare et de la Cane, l'entraîna vers l'abri des arbres sous la futaie. L'haleine de la Belle lui chatouillait voluptueusement le cou, provoquant maints frissons dans tout le corps !
Il déposa le volumineux paquet, à bout de souffle, sur la mousse fraîche.
"Savez-vous que l'on médit de vous et vous traite de voyou ?" susurra le petit diable au regard espiègle.
Piqué, Jules lui baillonna la bouche à pleins bécots, pendant que sa mâle assurance flambait....
Le Belle empourprée essaya de se reculer, mais se retrouva piégée contre le tronc d'un énorme chêne....
"Monsieur.... monsieur..." pépiait elle effarouchée dans un joyeux remue-ménage de toutes ses dentelles.
Mais ses petits bras battaient l'air sans le repousser. Il s'enhardit et lui mordilla les lèvres, la tendre chair du cou et .... descendit vers la lisière de son corsage.
Et là, ahuri, Jules vit 2 mains sortir doucement du corsage les fruits défendus....
"Ah, ça, elle n'y va pas par 4 chemins !" pensa t-il, soudain rempli de désarroi... pendant que la mutine le regardait, enjôleuse !
Il prit feu, murmura des mots tendres impétueux et voulut toucher les rondeurs offertes....
"Mais j'entends siffler le train, mais j'entends siffler le train...." hurlait à tue-tête une voix nasillarde qui fit chavirer les cœurs affolés des tourtereaux....
Le petit prêtre, alerté par les criailleries de la Cane, fondait sur eux de ses courtes pattes en agitant un gourdin...
Jeanne se réajusta vivement pendant que Jules se relevait et se postait bravement devant sa Belle afin de la protéger des regards furieux du prélat.
Il entendit un violent bruit de jupons froissés et vit sa Jeanne s'enfuir à toutes jambes, les cotillons troussés à 2 mains, passer le petit pont et rejoindre la Cane courroucée qui l'attendait avec forces cancanages ....
Jules avait le corps à feu et à sang ! Il rageait !
"C'est bien mal fréquenté, ici" clama de sa voix haut-perchée le prêtre qui semblait s'amuser, les yeux plein de malice....
"Va faire ta valise, vaurien... et ne reviens pas au village avant que d'avoir l'âge de raison... et une barbe drue !"
"Tu prends le large par le prochain train. J'irai parler à tes parents !"
Et c'était bien loin, là où le curé l'emmena, au grand soulagement des parents, inquiets des possibles représailles des parents de la gamine délurée...
"Ding, ding, dong" soupira la Pendule du Salon, qui avait vu juste, une fois de plus !
Luciole 83
Georges BRASSENS
Né à Sète (Languedoc) le 22/10/1921
Mort à St Gély-du Fesc le 29/10/1981
Auteur-compositeur français
Qui est la Jeanne de la Chanson "La Cane de Jeanne" ?
Un jeune délinquant de Sète décide de "monter à Paris" en Février 1940, envoyé par ses parents chez sa Tante Antoinette qui tient une pension de famille dans le 14è....
Georges travaille (relieur, puis manœuvre chez Renault...)
Antoinette a une amie chère qu'elle lui présente : Jeanne le Bonniec - 50 ans.
Pendant la guerre, à 22 ans, il est envoyé de force aux alentours de Berlin comme travailleur dans la manufacture d'avion BMW.
Pendant une permission, il s'enfuit chez Jeanne (pour protéger sa Tante de la Gestapo)... taudis sans eau chaude, ni gaz, ni électricité , ni tout-à-l'égout...) mais une vraie ménagerie dans la cour dont la fameuse Cane - dans lequel il restera 22 ans ...
Chez Jeanne, 9 impasse Florimont
L’impasse aujourd’hui fleurie, offre un aspect beaucoup plus pimpant
que le coupe-gorge sordide, d’il y a 60 ans, aux façades lépreuses.
Le ciment a aujourd’hui remplacé la chaussée de pavés, sillonnée à l’époque par une rigole d’eaux usées.Georges Brassens et Jeanne
Jeanne est attirée par ce jeune gaillard de 22 ans, d'une grande gentillesse et doué d'une réelle sensibilité artistique, poétique et musicale..
Jeanne est mariée à un doux alcoolique, Marcel, qui non seulement accepta ce ménage à 3, mais adopta Georges pas encore Brassens comme un fils. Georges lui dédiera sa chanson "l'Auvergnat".Jeanne lui achète une guitare avec ses maigres économies et aidera à la publication à compte d'auteur (avec la famille de Georges) son recueil de poésie " A la Venvole"...
Mais voici que Georges Brassens tombe amoureux en 1947 de Joha Heinam, qu'il surnomme "Püppchen" puis "Pupchen" (petite poupée en allemand)... avec laquelle il ne vivra pas ni ne se mariera... mais restera fidèle ! Elle sera enterrée à ses côtés dans la tombe familiale de Sète.
Pour elle, il compose "Je me suis fait tout petit devant une poupée".
Cependant, malgré sa célébrité, il reste dans le taudis de Jeanne jusqu'au milieu des années 1960.
Veuve de Marcel, Jeanne, âgée de 75 ans, se remarie avec un Homme de ... 37 ans ! Georges, refusant le ménage à 3, s'enfuit... Mais il gardera toujours une grande amitié pour sa Jeanne.
Tombe de Georges Brassens aux côtés de ses parents et de "Pupchen"
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Commentaires
coucou Luciole bonjour,
ton histoire est très belle et je suis allée voir la tombe de Georges Brassens mais il y a longtemps déjà. merci pour son histoire également je ne connaissais pas sa vie. tu me dis avoir des difficultés à mettre un commentaire tu es la seule mais c'est possible qu'il y a des soucis sur certains blogs depuis quelques jours tous ne fonctionne pas comme il faut car je ne reçoit plus de tout de newsletter d'Eklablog, et personne ne fait rien pour cela ce n'est pas très sympatrique est tu chez orange car certains disent que cela vient d'orange et d'autre d'eklablog en attendant aucun des deux bougent cela fait près d'une semaine que je ne reçoit plus rien
gros bisous passe une douce journée en espérant que vous aillez un meilleurs temps
Marlène
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Lundi 28 Novembre 2016 à 22:04
Holàlàlà ! si ce n'était que les difficultés avec les blogs ! ça se détraque sur tout !
J'avais déjà des difficultés avec le portable de mon mari...
Je récupère mon ordinateur qui a été entièrement reformaté et c'est pas la joie ! Je crise !Oui, notre live box est bien sur Orange ....
Le ciel est gris mais douceur de l'air ! la pluie n'est pas loin !
Merci de ton gentil commentaire, ma chère Marlène, et j'espère pouvoir revenir sur Eklablog plus facilement, car voilà plusieurs fois que j'arrête l'ordi, le remets en marche afin de pouvoir accéder à mon blog... pfffff
bonne nuit et bcp de bisous
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Bonsoir Luciole,
Ton histoire est très jolie.
Lors de notre passage à Sète, nous sommes allés sur la tombe de Brassens.
Bon début de semaine
Bisous
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:56
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50gazouDimanche 27 Novembre 2016 à 22:34Je relis ton article..J'ai toujours beaucoup aimé les chansons de Brassens
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:55
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Un véritable défi remarquablement relevé !
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:54
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J'ajoute, en voyant le lieu du décès de Brassens, St Gély du Fesc, qu'il est décédé chez le chirurgien qui m'a opérée de l'appendicite en janvier 1980, et ce même chirurgien a opéré également de l'appendicite mon fils en juin 1988. Ce chirurgien a été maire de St Gély du Fesc pendant de nombreuses années mais il est décédé également. Bisous et bonne soirée.
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:53
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J'adore ton article Luciole. Tu racontes bien ces moments de la vie de Brassens et ton histoire juste avant est délicieuse. J'habite à 20 minutes en voiture de SETE et je suis allée 2 fois voir la tombe de Brassens. La dernière fois c'était il y a 4 ans. On a dit tant et tant sur Brassens qu'on pourrait connaître tout sur lui. Mais non, on en veut encore et ta note est très enrichissante. Je te souhaite une bonne fin de dimanche. Bises.
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:52
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Bonjour Luciole,
Ton article est très intéressant.
Ton récit est formidable, quel talent tu as, bravo.
Pour Georges Brassens, je ne savais pas son histoire, merci.
Au sujet de La Sagrada Familia, c,est un chef d'oeuvre, C'est l'intérieur
qui est grandiose avec cette lumière qui en émane.
Amicalement Luviole et à bientôt.
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:47
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Oh, merci beaucoup, Luciole, pour cette superbe page, textes et images ! J'aime beaucoup le rôle que tu fais jouer à la pendule, il fallait y penser, tu l'as fait
! Un grand bravo pour le plaisir de lecture et gros bisous !
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Lundi 28 Novembre 2016 à 21:46
Merci bcp Hélène Je suis vraiment ravie que mon texte te plaise ! Il fallait bien faire intervenir la pendule suivant les instructions .... L'idée m'est venue de suite !
Je viens de récupérer mon ordi qui a été reformaté... mais je panique dur ! tout est chamboulé et je n'arrive plus à rien !
J'espère que ce com ne va plus s'effacer...
Bonne soirée et gros bisous
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bonsoir ma belle ,merci pour cette jolie histoire , journée de grisaille encore et un vent froid en plus à décorner les cocus , bonne soirée bisous
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Vendredi 25 Novembre 2016 à 22:11
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J'arrive bien tard sur ta page et beaucoup a déjà été dit.
J'adore ton récit, et aussi le temps que tu as pris pour nous parler de Brassens et des origine de sa chanson.
Merci pour tout.
Bises et douce journée.
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Vendredi 25 Novembre 2016 à 22:08
Coucou Quichottine
Ouf ! viens de terminer répétition chants pour Dimanche, et j'arrrrrive !
Un grand merci à toi pour ta sympathique visite toujours aussi bienvenue... et tu ne seras jamais en retard ! Suis contente que mon conte t'ait plu !
Je suis grande fan de Georges Brassens, même si certaines de ses chansons sont "osées" : j'éclate de rire !
Et à toi bonne et douce soirée (moins mouvementée qu'hier : pluie diluvienne et un vent épouvantable ! auj soleil timide et douceur ! ouf !)
Tendresse
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un texte savoureux lu avec grand plaisir et pour mettre mon grain de sel dans votre échange avec Fabrice, il n'y a pas que le goupillon qui veillait au grain (ou à éviter l'égarement des petites graines), du côté de l'école laïque je me souviens des rondes que se répartissaient hors temps scolaire les profs chevronnés et les directeurs et directrices du cours complémentaire qui n'était pas encore collège. rondes perfides derrière le champs de courses pour veiller à la moralité et à la tenue de leurs élèves.
bises et belle soirée
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 22:17
Merci Jeanne... je suis vraiment touchée !
Moi aussi, j'ai connu cela, au Collège et ensuite au Lycée Technique... Me suis fait prendre par un prof fort loin du Lycée en train de mettre une jupe par dessus un pantalon (et de retirer le pantalon qui était interdit pour les filles, été comme hiver) .... ! Je me croyais protégée par la distance et vlan ! Bonjour la séance et les heures de colle !
Et une autre fois dans le centre de la ville (Troyes) sur le siège arrière du scooter Vespa de mon fiancé : convocation des parents qui n'étaient pas au courant ! Ah la galère !C'est fou, j'avais oublié ces souvenirs ! Ils remontent avec ton témoignage ! Merci...
La soirée a été mouvementée, comme la journée d'ailleurs ! Je rentre seulement ! De plus un vent qui m'a chahutée tout le long de la route... La voiture naviguait ! Mon estomac, qui n'a pas l'habitude - chargé de petits fours, charcuterie et autres,... aussi !!! Grande réunion à l'Eglise autour de Monseigneur ! (Très dynamique, charmant et simple !)... Trop bien !
Bonne nuit et fais de beaux rêves
Bisous
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D'où venez vous si crotté, monsieur le curé? connais-tu cette chanson?
Ici on pourrait répondre : des bois où je trainais... ;-)
Si même au fond d'un bois, on ne peut pas être tranquille...
Merci pour ce texte reflet de la vie et de ses envies.
J'adore Brassens, c'est un poète!
Bisous
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 16:01
Coucou Maryline
Non, mais Internet est extra pour ça : un clic et tu trouves !
Oh ! un peu osé, non ?
je n'ai lu que les paroles, j'irai écouter la mélodie.
Là, il devait être furieux d'être tiré de sa sieste par les "cancanages de la Cane", sous entendus les commérages bien sur ! Et comme à l'époque, les enfants risquaient gros, il a tout de suite réagi en bon et généreux curé qu'il était, de les séparer au plus vite avant que les familles et le village s'en mêlent !
Sinon, empoignades des familles sous l'œil ironiques des voisins.... sans parler de la correction assurée et punitions des jeunes....
Regarde l'exemple de Georges Brassens, obligé de quitter son village pour des gamineries et de partir chez sa Tante à Paris, envoyé par ses parents !
C'est moi qui te remercie chère amie et t'embrasse bien affectueusement
A bientôt... quand je pourrai, car bousculée en ce moment, même en soirée ! snif !
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Sous étroite surveillance la Jeanne! J'voudrais bien mais j'peux point! Joli clin d'oeil également à Brassens que j'affectionnais beaucoup et que j'écoute encore très souvent. Merci à toi. chloé
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 15:46
Moi aussi, j'aime tout particulièrement George Brassens ! Je raffole de ses chansons, et surtout les textes de ces chansons qui étaient interdites à la radio de l'époque car licencieuses !
Bien sur, comme tu l'as bien compris, la Cane de ce conte symbolise les "duègnes" que les jeune filles étaient obligées de traîner à leurs basques, et je n'ai pas échappé à la règle ! Heureusement, c'était ma sœur... gentille comme tout et complice !
Puis également les commères du village qui "cancanaient" à qui mieux mieux .... et ça continue, et ça continue !!!
Un grand merci à toi Chloé et bisous
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Un tres beau texte , je me suis régalée à suivre les deux tourtereaux et à lire aussi la suite sur la "Jeanne" de Brassens .
Bonne soirée
bises
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 15:41
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Bonjour Luciole,
Oh le vilain curé ! Oui, mais j'ai cru deviner que l'histoire se passe à une époque révolue... Désormais, les petits jeunes peuvent se bécoter, se peloter, et même davantage, à l'envi, sans que ça n'affole plus grand monde. Et les curés ne s'en mêlent plus. Et j'allais dire, heureusement. Que je ne n'aurais pas aimé vivre à une époque où les interdits gouvernaient la société catholique, surtout pour les jeunes gens, les jeunes filles et les femmes... La liberté a un prix ? Oui, c'est vrai, mais elle est incontournable. En tout cas, plus de Jeanne inséparable de sa cane de nos jours, tant mieux aussi, tous ces coin-coin-coin bons qu'à éveiller les cancans, brrrr !!!
Quoi qu'il en soit, défi relevé brillamment. Mais où vas-tu chercher toutes ces inspirations ? Bravo !
Bisous, belle journée (et merci aussi pour les précisions au sujet de la Jeanne de Brassens)
FP
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Vendredi 2 Décembre 2016 à 10:20
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 16:25
Hihihi ! j'avais pas expliqué non plus ! Fallait être dans ma tête, mon cher Fabrice ! Elle ne réagit pas de la même manière que celles des Djeunes .... Bon, c'était malicieux j'en conviens ! je n'aurais pas du laisser planer le moindre doute sur ce pôvre curé ! Pour moi, c'était évident, tiens !
Merci de ta réaction qui m'a fait éclater de rire !
J'adore te lire
Bises
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 15:39
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 15:34
Mais non, du tout, Fabrice ! ce curé protégeait ces enfants de la vindicte populaire !
Il a agit loyalement avec eux.... Si tu savais le tintouin entre familles, ami(e)s respectifs et voisins lorsque une amourette était consommée... pas de protection pour la fille à l'époque ! Et la fille se devait d'être pure au mariage... D'où la coutume de la "nuit de noce" où on devait exhiber le drap de noce taché de sang !
Epoque qui ressemble étrangement à la mienne d'ailleurs ! Rien n'avait changé de ce côté là !
Au moindre écart de la fille, c'était l'empoignade des familles, les ragots qui tuent , l'Honneur bafoué des parents... Une affaire d'état ! Les filles se devaient de PROTEGER leurs parents. Et je ne te dis pas la réaction des parents envers les enfants, surtout pour la fillette ! Dérouillées pour les deux, punitions... Souvent un mariage bricolé vite fait, que les enfants soient d'accord ou pas !
Sinon, la fille devenait paria, une "fille facile" que les familles montraient du doigt en la refusant comme future belle fille ! Cette époque, la mienne, n'est pas si lointaine ! et c'est encore le cas de tellement de femmes dans le monde !
Je me souviens d'un jour où, fiancés, nous avons échangé notre premier baiser sur un banc dans un jardin public - très chastement ! Le gardien est venu vers nous en hurlant, nous mettant par le fait en point de mire de tout le monde, et nous demandant de nous tenir correctement avec des vociférations d'au moins 1/4 H ... et nous menaçant de nous emmener au commissariat... et d'appeler les familles.... on a du se sauver !
Ce n'était pas tant l'Eglise qui gouvernait les mœurs mais L'HERITAGE ! immuable coutume des ancêtres, des grands parents et donc des parents... Cela vient de très loin, une histoire de patrimoine et de gros sous.... La fille était monnaie d'échange ni plus ni moins ! La respectabilité : une obligation ! On ne veut pas d'une marchandise impure... D'autant plus que l'HERITIER qui recevait tout le patrimoine devait être indubitablement le fils du père !
Et les jeunes filles devaient sortir avec une "duègne", ma sœur en particulier...
Les mœurs ont tellement changés depuis ! Nos aînés sont déboussolés ! nous qq peu aussi !!!
En tout cas, les "cancanages" des "canes" n'ont pas changé d'un pouce ! Toujours le même topo... snif ! véritable plaie des villages...
Un grand merci Fabrice et bcp de bisous
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belle histoire remise dans l'ordre... la ruelle de l'époque ressemble beaucoup à la "cour" de la maison où nous habitions à Paris dans les années 50 !
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 14:47
Je me doute, car mes souvenirs de Troyes (Aube) à l'époque me rappellent des immeubles fort vétustes avec des façades lépreuses, des ruelles sillonnées d'eau usées car on y vidait les seaux, voire les tinettes d'urine... les cours minables avec souvent les "cabinets" en bois, les vieux vélos et tout un tintouin de choses... puis les escaliers sales et branlants sans électricité (il fallait la lampe de poche) en bois... et que dire des appartements sombres qui sentaient souvent mauvais....
Heureusement merveilleusement retapé depuis !
Nous étions si heureux d'avoir eu la chance d'être logés dans un appartement "moderne" avec eau (froide) courante et électricité plus grand luxe : les "toilettes"... mais pas de chauffage.. C'était la cuisinière au charbon qui chauffait ... Notre chambre, ma sœur et moi souvent pas plus de 12°... ni salle de bain (on se lavait à la bassine dans l'évier de la cuisine ....avec l'eau chaude tirée du grand faitout alu en permanence sur la cuisinière !!!)
on grand père se lavait souvent dehors dans le jardinet avec le baquet et l'eau glacé du tuyau.... Là où ma grand mère lavait ses lessives, été comme hiver ! Fallait être sacrément résistant !
Merci Josette... et nous étions heureux quand même, n'est ce pas ?
Gros bisous
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Un joli petit conte amoureux et romantique.Je connaissais la Jeanne de Brassens mais pas toute cette histoire. Bonne journée
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 14:29
J'avais regardé un reportage sur la vie de Brassens, qui est mon chanteur préféré, il y a fort longtemps ! J'ai donc pensé de suite la Cane de Jeanne ... mais l'inspiration n'était pas au RV ! il m'a fallu y passer une bonne partie de la nuit... pour que ce conte se déroule enfin dans ma tête ! C'est laborieux chez moi ! J'admire toujours vos plumes alertes...
Merci de tout cœur et bisous
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Merci de nous avoir expliqué qui était la Jeanne de la chanson de Brassens. Cette chanson t'a inspiré une bien belle histoire des premiers émois amoureux... C'est en plus très bien écrit. Un vrai plaisir de passer chez toi ce matin. Belle journée
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 14:25
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ton texte est amusant et j'aime bien aussi la suite sur Georges Brassens
bises
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 14:22
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Coquin, coquine, imagination libertine mais pas trop, très amusant!
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 14:22
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Et là, sur la photo, c'est sûrement Jeanne en cheveux blancs qui pense, en caressant cette cane, à la fougue de son jeune amant "Jules" ................qu'elle ne revit jamais !
Qu'en dit la pendule aujourd'hui ? Que c'était tout compte fait une bien belle histoire !
Châle-heureuse-aimant : sabine
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 14:18
Coucou Sabine
Oh pour sur qu'à l'époque, les parents des jeunes filles refusaient les voyous comme prétendants et les gamineries étaient étroitement surveillées ! "Vous permettez, Monsieur, que j'embrasse votre fille...." J'ai situé mon époque à celle des jupons larges et superposés, mais l'histoire pourrait être tout à fait relative à celles de mon époque ! Comme l'illustre si bien Adamo dans sa chanson ! Les jeunes filles, dont moi, n'avaient pas le droit de fréquenter sans la permission des parents... fiancées fissa et mariées obligatoirement, même si la jeune s'aperçoit en cours de route que le jeune Homme ne lui convient pas ! Tant pis pour elle !
Je crois comme toi que le 1er baiser, même chaste reste imprégné dans la mémoire !
Des j'avaitavaimaveux qui sonnent toujours aussi tendrement, malgré qu'on grimpait dans le tilleul des grands parents, et épiés par les parents.... puis séparés brutalement ensuite, le gamin chez lui, et moi enfermée dans la cour avec l'ordre de ne même plus se parler.... Trop jeunes ! Les parents du jeune vertement houspillés et fâcherie avec grands parents et parents... Quelle histoire ! même pas un chaste baiser ! c'est dire ! Quelle rancune contenue en moi pdt de longues années !
La Pendule m'aurait prévenue que chagrin d'amour même à pas 15 ans dure fort longtemps !
Bisous ma chère Sabine et à bientôt
Suis moins présente car trop trop prise !
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une histoire joliment et malicieusement troussée
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 13:59
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Comme tout cela estjoliment raconté!
Bonne journée !
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 13:53
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Bonjour Luciole, ah une Jeanne pas farouche pour un Jules qui su en profiter...
bon lundi, bises
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Mercredi 23 Novembre 2016 à 13:49
Coucou Jill Bill
Et oui ! mais à ses yeux, on pouvait deviner que la gamine était en proie à ses hormone toutes jeunes... A cet âge, c'est terrible ! Pauvre Jules qui aurait bien voulu mais qui n'a pas pu ! C'est vrai qu'à ces âges là, à une certaine époque, les jeunes filles ne sortaient jamais sans leur duègue ! La Cane la symbolise ! Et comment !
Et combien de bonnes âmes allaient cancaner dans le village au moindre faits et gestes des autres,...
Monsieur le Curé a évité un esclandre aux enfants, surtout à la fille pour laquelle il n'y avait pas encore de "protection" ! Heureusement que c'est lui qui est intervenu vite avant que d'autres s'en mêlent !
Merci Jill et gros bisous
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Merci Luciole pour cette jolie et truculente histoire qui fleure bon "La chasse aux papillons" de tonton Georges. Dommage que ce prêtre soit arrivé, mais je me plais à penser que ce n'est que partie remise ! (Et sans la cane, cette fois)
Bisous
Alain
Coucou Alain
Du coup, hop sur Internet et paroles de la chanson de tonton Georges ! C'est mignon comme tout ! j'irai écouter la chanson ensuite ! Merci du tuyau !
Le prêtre est arrivé juste au bon moment pour éviter l'enfer sur terre aux tourtereaux , car à l'époque de mon récit, pas de protection.... et les cancans pouvaient détruire une jeune fille ! Mais rien n'empêche que le jeune revenant au village n'épouse sa Belle ...
Reste le prob de la Cane ? ça vit lgtps une cane ?
Merci de ta participation très sympathique, et bisous