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Par luciole 83 le 5 Novembre 2020 à 06:00
Défi n° 213 des Croqueurs de Mots
Piloté par Colette
Insérer les phrases suivantes :
"Novembre a ses charmes
Novembre a ses larmes
Son décor fait rêver
Son refrain fait pleurer"
RIRES ET LARMES DE NOVEMBRE
Splendeur et charmes de Novembre en ces forêts lambrissées d'or où triomphaient encore les embrasements pourpres et les tendresses charnelles des verts....
La Forêt de Novembre s'offrait ainsi qu'une amante, toute fourmillante de vie, gazouillant au vent ses fringales d'amour qui déclenchaient les brames des cerfs et les fureurs enfiévrées des bêtes....
Novembre s'enrageait d'aimer encore sous les cieux incandescents et les gaîtés mouillées des aquarelles, allumant des soleils dans les broderies humides des nuages fous, des nuages fauves, des nuages feux.... dans les senteurs âcres des brouillards gris qui roulaient parfois des vapeurs gluantes sur toutes choses....
Novembre ne savait que faire ! Il se brûlait puis se noyait dans des caprices qui le jetaient dans des clameurs étranges, des jours houleux, des soirs tragiques.... en s'ébrouant en torrent de larmes sur des villages blottis aux pieds des monts, ou dans des cours d'eau qui débordaient de toute cette eau bue, ou sur des vignes écartelées de pourpres, ou sur des chemins boueux où l'homme s'engluait....
Pourtant, Quelque Chose de Grandiose palpitait en lui, Quelque Chose d'ébouriffant !
Dans son sein triomphait "une foule immense que nul ne pouvait dénombrer", une foule toute de blanc vêtue... qui racontait le Bonheur en Dieu et louait le Christ à belles claironnées....
Large choeur qui résonnait longuement en l'Homme et façonnait sa vie, l'incitant à accueillir la Sainteté donnée par Dieu à qui consentait à se dépouiller.... comme la nature prépare à l'automne son printemps dans le silence, ce Printemps de Dieu dont la Fête de la Toussaint dit le Secret....
Printemps annonciateur de Résurrection.... Emerveillement de l'Amour !
Car l'Homme est appelé à la Résurrection, déjà à l'oeuvre dès sa naissance et qu'il goûtera après avoir ouvert la porte de la mort ...
La Résurrection, Novembre le savait, n'était que de la Vie renouvelée, la Vie en Plénitude, la Vie en Dieu....
Novembre déployait ses rouges silences sur les massifs écarlates des superbes dahlias, des tapis de chrysanthèmes .... recouvrant d'obscurs caveaux où dormaient encore, peut être, de lourds secrets....
L'Automne égrenait le babil des heures, des jours et des nuits.... Sur les vieux os du Temps chimérique, voici que son refrain, un soir, se couvrit de gel, de givre, de neige.... cernés de solitude....
Le posthume Automne larmoya sa défaite.... L'Hiver, soudain, gluait les rêves !
Les Heures alanguies se traînèrent à pas lents, se réchauffant les doigts gourds autour d'un chocolat brûlant , océan de douceur où se touillaient les peines.... ou attablant son ennui autour de boudins, de volailles et de vins clairs.... pour qu'enfin cascadent les rires et les humeurs badines.... à volets clos....
Luciole
11/12/2018 : 622 pages lues
08/11/2020 : 146 visiteurs et 1 221 pages lues
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Par luciole 83 le 17 Décembre 2019 à 18:48
HISTOIRE DE TRAINS
Défi n°228 de Colette (très en retard)
Croqueurs de mots
(Fiction)
Il faut toujours prendre un train quelque part,
mais des trains peuvent en cacher un autre
sans crier gare....
Je ne me suis pas méfié, car
en attendant le Train de la Vie
qui ne s'arrête à aucune gare,
j'ai partagé mon coin de quai pour un coin de paradis
avec un petit ange qui m'a dit "oui",
et nous avons pris en marche
le petit train-train de la Vie qui passe ....
Mais la vie m'a botté le train
et mon ange m'a dit "merci",
est reparti dans un train de folie,
me laissant sans un radis
dans un train fantôme gore
en partance vers le pays des morts,
bien loin du paradis !
Il faut toujours prendre un train quelque part,
mais des trains peuvent en cacher un autre
sans crier gare....
Un petit coin de quai pour un coin de paradis
Le train-train de la vie
Mon ange m'a dit merci , est reparti....
Me laissant sans un radis,
dans un train fantôme gore en partance vers le pays des morts....
..... bien loin du paradis....
Luciole
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Par luciole 83 le 14 Février 2019 à 22:48
(Cliquez sur l'image)
Concours Lettre St Valentin avec les Croqueurs de Mots
et 16 mots imposés :
sucette – chaussettes – velours – cheveux – clin d’oeil – toujours – gratitude – vie – nonne –
ardent(e) – plaisir – surprise – attendre – retard – réfléchir – bonbons
Lettre n° 22 : Luciole
AVEC TOI, REFAIRE LE CHEMIN
DE LA SAINT VALENTIN
Un si beau jour, ma mie… T’en souviens-tu ? Cette odeur de jeunesse de nos quinze ans, à l’aise dans nos chaussettes courant à perdre haleine dans l’herbe humide… ton rire d’enfant cascadant dans les clairs chemins de la si courte nuit.
Ah, ma Douce, ma Mie, comme tu étais belle, à l’âge des sucettes qui barbouillaient encore tes innocentes lèvres….
Ton âme droite et claire miroitait comme eau vive sur ma sève éblouie.
Petite nonne sucrée, tu menais la danse, fougueuse, ardente dans la nuit complice qui, doucement, referma la porte….
Te souviens-tu de ces chemins hésitants du puceau tremblant, éperdu, qui tentait de t’approcher sans attendre – la nuit est si courte – malgré tes cris faussement effarouchés ?
Sans réfléchir, mon corps palpitant se précipita avec tant de fougue sur le tien qu’il nous jeta, riant aux éclats, sur l’herbe malmenée….
Emus soudain, intimidés, craintifs, nous nous sommes étendus l’un à côté de l’autre. J’ai pris ta main tremblante dans la mienne si peu assurée. Et nous avons contemplé en silence le scintillement argenté des étoiles sur le noir velours du ciel, le souffle suspendu à la froide haleine du vent.
La lune nous illuminait d’un sourire étrange… tu m’as soufflé, petite ingénue : « j’ai froid ! »… N’écoutant que mon courage, je me suis penché sur toi, t’enveloppant de mon bras pour te réchauffer - tes cheveux sentaient si bon l’herbe froissée et la lavande – pour cueillir le sourire fiévreux de tes lèvres si fraîches au goût de bonbon…..
Dans tes yeux se miraient la lune… Tes yeux, que me disaient-ils – Oh, tant de douces choses que, ma Mie, te souviens-tu de ma main affamée qui s’est hasardée à effleurer tes petits bourgeons ?
Tes yeux avides riaient de plaisir… M’en as-tu conté avec tes mirettes… Ma bouche avait soif de toi, une soif infinie, soif de ta soif… Ma bouche est partie en voyage sur ton corps qui s’offrait… Oh quelle surprise, quelle griserie, ma Mie, que ton corps bondissant comme cabri ! Que de sublimes découvertes, ma Fleur, ma Chanson, ma Vie…
Ta tendresse ingénue, ton souffle qui s’étonne, ample, et se termine en cris !
Ma Mie, ma Douce, ma Chérie, comme tu me laisses seul sur la rive, orphelin de toi… Ma vie qui devient cendre, qui titube, qui fond en larmes…
Mes yeux qui se détournent des étoiles… Plus que moi dans le miroir – à crever d’ennui dans ce monde privé d’espérance immortelle.
Avec toi se sont englouties mes plus belles visions…
Mais que tu es belle encore dans la brume de mes souvenirs de vieillard au déclin de sa vie….
Comment te dire ma gratitude, ô toi qui a cheminé si longtemps à mes côtés !
Quand te reverrais-je enfin au Royaume des ombres ?
Clin d’œil de ton grand Fou qui t’aime toujours autant…
Bonne Saint Valentin là où tu es ! Et embrasse pour moi le Saint sans retard, lui qui nous a unis mieux que Cupidon….
Luciole
Sur 22 lettres : voici le classement :
1ère : Fanfan notre jeune retraitée avec la lettre n°14
2ème ex aequo : Martine (Quai des rimes) avec la lettre n°8
Luciole83 avec la lettre 22
3ème : Jazzy57 avec la lettre 12
Félicitations à toutes les quatre.
Et merci à tous les participants
Un grand merci aux Croqueuses
qui ont eu la gentillesse de voter pour ma lettre
684 pages lues
21 commentaires
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Par luciole 83 le 15 Mars 2018 à 07:00
(Cliquez sur l'image)
DEFI n° 202 des Croqueurs de mots
Poésie, chanson ou autre pour le Jeudi 14 Mars 2018
Sur les 4 éléments qui composent la danse
L'eau, la terre, l'air et le feu...
"La Danse, mouvements évocateurs de la légèreté de l'air, de la violence du feu, de l'ancrage dans la terre, de la fluidité de l'eau... tandis que la vie s'écoule dans un tourbillon dansé qui se transforme depuis le désir pulsionnel juvénile, l'embrasement sexué jusqu'à l'assagissement de la maturité"
Flamme aquatique
Mémoire océane
Flux et reflux vibratoires
Corps vagues - Corps liane
Transe ondulatoire
Corps et esprit déliés
Âme sans âge, sauvage
Corps surgi de l'obscurité
Corps chaviré
Ivre de l'ombre bue
Cri primal, chaos musical
Miroir de l'âme
Corps signe, corps hiéroglyphes
Pieds frappés - terre en résonance
Danseuse tisseuse par son art magique
Jette sur la Terre une étrange lumière
Puissance cosmique, funèbre esquif
Poésie transfigurée
Corps chrysalide
Souffle de l'Esprit
Corps transmuté
Plénitude de l'Inspir
Corps-esprit !
Oiseau de feu
Elans fulgurants
Tête dans le Ciel
Poésie de l'âme
De la glaise de l'Être
Oiseau de flamme
En mariage céleste.
Âme passionnée !
Luciole
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Par luciole 83 le 3 Novembre 2017 à 07:00
Zéphyros Winds Performs Mendelssohn's Scherzo
Un vent frivole
Qui danse farandole
Le ciel frissonne
Un vent sauvage
Naufrage des nuages
Sculpteur de nues
Un vent mystiqueCantiques guerriers ivre
Arbres en prière
Un vent facétieuxQui court à perdre haleine
Les feuilles volent
Un vent d’automneLes corneilles babillent
Cueillette des pommes
Un vent couleur sangL’automne de la vie
Bruit de la scie
Un vent haletant
Le chasseur tend l’oreille
Première guerre
Un vent de tempête
Voltigent les ardoises
Les cœurs chavirent
Le vent endormi
Sur le sein de la lune
Douce est la nuit
Luciole 83
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