• Rires et larmes de Novembre

    Défi n° 213 des Croqueurs de Mots

    Piloté par Colette

     

    Insérer les phrases suivantes :

    "Novembre a ses charmes

    Novembre a ses larmes

    Son décor fait rêver

    Son refrain fait pleurer"

     

    Rires et larmes de Novembre

     

    RIRES ET LARMES DE NOVEMBRE

     

    Splendeur et charmes de Novembre en ces forêts lambrissées d'or où triomphaient encore les embrasements pourpres et les tendresses charnelles des verts....

    La Forêt de Novembre s'offrait ainsi qu'une amante, toute fourmillante de vie, gazouillant au vent ses fringales d'amour qui déclenchaient les brames des cerfs et les fureurs enfiévrées des bêtes....

    Novembre s'enrageait d'aimer encore sous les cieux incandescents et les gaîtés mouillées des aquarelles, allumant des soleils dans les broderies humides des nuages fous, des nuages fauves, des nuages feux.... dans les senteurs âcres des brouillards gris qui roulaient parfois des vapeurs gluantes sur toutes choses....

    Novembre ne savait que faire ! Il se brûlait puis se noyait dans des caprices qui le jetaient dans des clameurs étranges, des jours houleux, des soirs tragiques.... en s'ébrouant en torrent de larmes sur des villages blottis aux pieds des monts, ou dans des cours d'eau qui débordaient de toute cette eau bue, ou sur des vignes écartelées de pourpres, ou sur des chemins boueux où l'homme s'engluait....

    Pourtant, Quelque Chose de Grandiose palpitait en lui, Quelque Chose d'ébouriffant ! 

    Dans son sein triomphait "une foule immense que nul ne pouvait dénombrer", une foule toute de blanc vêtue... qui racontait le Bonheur en Dieu et louait le Christ à belles claironnées....

    Large choeur qui résonnait longuement en l'Homme et façonnait sa vie, l'incitant à accueillir la Sainteté donnée par Dieu à qui consentait à se dépouiller.... comme la nature prépare à l'automne son printemps dans le silence, ce Printemps de Dieu dont la Fête de la Toussaint dit le Secret.... 

    Printemps annonciateur de Résurrection.... Emerveillement de l'Amour ! 

    Car l'Homme est appelé à la Résurrection, déjà à l'oeuvre dès sa naissance et qu'il goûtera après avoir ouvert la porte de la mort ... 

    La Résurrection, Novembre le savait, n'était que de la Vie renouvelée, la Vie en Plénitude, la Vie en Dieu.... 

     

    Novembre déployait ses rouges silences sur les massifs écarlates des superbes dahlias, des tapis de chrysanthèmes .... recouvrant d'obscurs caveaux où dormaient encore, peut être, de lourds secrets.... 

     

    L'Automne égrenait le babil des heures, des jours et des nuits.... Sur les vieux os du Temps chimérique, voici que son refrain, un soir, se couvrit de gel, de givre, de neige....  cernés de solitude....

    Le posthume Automne larmoya sa défaite.... L'Hiver, soudain, gluait les rêves !

    Les Heures alanguies se traînèrent à pas lents, se réchauffant les doigts gourds autour d'un chocolat brûlant , océan de douceur où se touillaient les peines.... ou attablant son ennui autour de boudins, de volailles et de vins clairs.... pour qu'enfin cascadent les rires et les humeurs badines.... à volets clos....

     

    Luciole

     

    11/12/2018 : 622 pages lues

    08/11/2020 : 146 visiteurs et  1 221 pages lues

     


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    HISTOIRE DE TRAINS

     

    Défi n°228 de Colette (très en retard) 

    Croqueurs de mots

    (Fiction)

     

     

     

     

    Il faut toujours prendre un train quelque part,

    mais des trains peuvent en cacher un autre

    sans crier gare....

     

    Je ne me suis pas méfié, car

    en attendant le Train de la Vie

    qui ne s'arrête à aucune gare,

     

    j'ai partagé mon coin de quai pour un coin de paradis

    avec un petit ange qui m'a dit "oui",

    et nous avons pris en marche

    le petit train-train de la Vie qui passe .... 

     

    Mais la vie m'a botté le train

    et mon ange m'a dit "merci",

    est reparti dans un train de folie,

    me laissant sans un radis

    dans un train fantôme gore

    en partance vers le pays des morts,

    bien loin du paradis ! 

     

    Il faut toujours prendre un train quelque part,

    mais des trains peuvent en cacher un autre

    sans crier gare.... 

     

     

    Histoire de TRAINS !

    Un petit coin de quai pour un coin de paradis

     

    Histoire de TRAINS !

     

    Le train-train de la vie

     

    Histoire de TRAINS !

    Mon ange m'a dit merci , est reparti....

     

    Histoire de TRAINS !

     

    Me laissant sans un radis,

    dans un train fantôme gore en partance vers le pays des morts....

     

    Histoire de TRAINS !

     

    ..... bien loin du paradis.... 

     

    Luciole

     


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    LA SAINT VALENTIN

     

    (Cliquez sur l'image) 

     

    Concours Lettre St Valentin avec les Croqueurs de Mots

    et 16 mots imposés : 

    sucette – chaussettes – velours – cheveux – clin d’oeil – toujours – gratitude – vie – nonne –

    ardent(e) – plaisir – surprise – attendre – retard – réfléchir – bonbons

     

    LA SAINT VALENTIN

     

    Lettre n° 22 : Luciole

     

    AVEC TOI, REFAIRE LE CHEMIN

    DE LA SAINT VALENTIN 

     

    Un si beau jour, ma mie… T’en souviens-tu ? Cette odeur de jeunesse de nos quinze ans, à l’aise dans nos chaussettes courant à perdre haleine dans l’herbe humide… ton rire d’enfant cascadant dans les clairs chemins de la si courte nuit.

    Ah, ma Douce, ma Mie, comme tu étais belle, à l’âge des sucettes qui barbouillaient encore tes innocentes lèvres….

    Ton âme droite et claire miroitait comme eau vive sur ma sève éblouie.

    Petite nonne sucrée, tu menais la danse, fougueuse, ardente dans la nuit complice qui, doucement, referma la porte….

    Te souviens-tu de ces chemins hésitants du puceau tremblant, éperdu, qui tentait de t’approcher sans attendre – la nuit est si courte – malgré tes cris faussement effarouchés ?

    Sans réfléchir, mon corps palpitant se précipita avec tant de fougue sur le tien qu’il nous jeta, riant aux éclats, sur l’herbe malmenée….

    Emus soudain, intimidés, craintifs, nous nous sommes étendus l’un à côté de l’autre. J’ai pris ta main tremblante dans la mienne si peu assurée. Et nous avons contemplé en silence le scintillement argenté des étoiles sur le noir velours du ciel, le souffle suspendu à la froide haleine du vent.

    La lune nous illuminait d’un sourire étrange… tu m’as soufflé, petite ingénue : « j’ai froid ! »… N’écoutant que mon courage, je me suis penché sur toi, t’enveloppant de mon bras pour te réchauffer - tes cheveux sentaient si bon l’herbe froissée et la lavande – pour cueillir le sourire fiévreux de tes lèvres si fraîches au goût de bonbon…..

    Dans tes yeux se miraient la lune… Tes yeux, que me disaient-ils – Oh, tant de douces choses que, ma Mie, te souviens-tu de ma main affamée qui s’est hasardée à effleurer tes petits bourgeons ?

    Tes yeux avides riaient de plaisir… M’en as-tu conté avec tes mirettes… Ma bouche avait soif de toi, une soif infinie, soif de ta soif… Ma bouche est partie en voyage sur ton corps qui s’offrait… Oh quelle surprise, quelle griserie, ma Mie, que ton corps bondissant comme cabri ! Que de sublimes découvertes, ma Fleur, ma Chanson, ma Vie

    Ta tendresse ingénue, ton souffle qui s’étonne, ample, et se termine en cris !

    Ma Mie, ma Douce, ma Chérie, comme tu me laisses seul sur la rive, orphelin de toi… Ma vie qui devient cendre, qui titube, qui fond en larmes…

    Mes yeux qui se détournent des étoiles… Plus que moi dans le miroir – à crever d’ennui dans ce monde privé d’espérance immortelle.

    Avec toi se sont englouties mes plus belles visions…

    Mais que tu es belle encore dans la brume de mes souvenirs de vieillard au déclin de sa vie….

    Comment te dire ma gratitude, ô toi qui a cheminé si longtemps à mes côtés !

    Quand te reverrais-je enfin au Royaume des ombres ?

    Clin d’œil de ton grand Fou qui t’aime toujours autant…

    Bonne Saint Valentin là où tu es ! Et embrasse pour moi le Saint sans retard, lui qui nous a unis mieux que Cupidon….

     

    Luciole

     

    LA SAINT VALENTIN

    Sur 22 lettres : voici le classement :

    1ère : Fanfan notre jeune retraitée avec la lettre n°14 

    2ème ex aequo : Martine (Quai des rimes) avec la lettre n°8

      Luciole83 avec la lettre 22

    3ème : Jazzy57 avec la lettre 12

     

    Félicitations à toutes les quatre.

     

    Et merci à tous les participants

     

     

    Un grand merci aux Croqueuses

    qui ont eu la gentillesse de voter pour ma lettre

     

     

    LA SAINT VALENTIN

     

    684 pages lues 

     

     


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    DANSE, EAU, AIR, FEU ET TERRE

    (Cliquez sur l'image)

     

    DEFI n° 202 des Croqueurs de mots

     

    Poésie, chanson ou autre pour le Jeudi 14 Mars 2018

    Sur les 4 éléments qui composent la danse 

    L'eau, la terre, l'air et le feu...

     

    "La Danse, mouvements évocateurs de la légèreté de l'air, de la violence du feu, de l'ancrage dans la terre, de la fluidité de l'eau... tandis que la vie s'écoule dans un tourbillon dansé qui se transforme depuis le désir pulsionnel juvénile, l'embrasement sexué jusqu'à l'assagissement de la maturité" 

     

     

     

    DANSE, EAU, AIR, FEU ET TERRE

     

    Flamme aquatique

    Mémoire océane

    Flux et reflux vibratoires

    Corps vagues - Corps liane

    Transe ondulatoire

    Corps et esprit déliés

    Âme sans âge, sauvage 

     

     

     

     

    Corps surgi de l'obscurité

    Corps chaviré

    Ivre de l'ombre bue

    Cri primal, chaos musical

    Miroir de l'âme

    Corps signe, corps hiéroglyphes

    Pieds frappés - terre en résonance

    Danseuse tisseuse par son art magique

    Jette sur la Terre une étrange lumière

    Puissance cosmique, funèbre esquif

     

     

    DANSE, EAU, AIR, FEU ET TERRE

     

    Poésie transfigurée

    Corps chrysalide

    Souffle de l'Esprit

    Corps transmuté

    Plénitude de l'Inspir

    Corps-esprit !

     

    DANSE, EAU, AIR, FEU ET TERRE

     

    Oiseau de feu

    Elans fulgurants

    Tête dans le Ciel

    Poésie de l'âme

    De la glaise de l'Être

    Oiseau de flamme

    En mariage céleste.

    Âme passionnée !

     

    Luciole

     

     

     

     


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    Zéphyros Winds Performs Mendelssohn's Scherzo

     

    UN VENT….

     

    Défi n° 88 chez Adamante

     

     

     

    UN VENT..

     

    Un vent frivole

    Qui danse farandole

    Le ciel frissonne

     

    UN VENT..

     

    Un vent sauvage

    Naufrage des nuages

    Sculpteur de nues

     

    UN VENT..

     
    Un vent mystique

    Cantiques guerriers ivre

    Arbres en prière

     

    UN VENT..


     Un vent facétieux

    Qui court à perdre haleine

    Les feuilles volent

     

    UN VENT..


    Un vent d’automne

    Les corneilles babillent

    Cueillette des pommes

     

    UN VENT..


    Un vent couleur sang

    L’automne de la vie

    Bruit de la scie

     

    UN VENT..

     

    Un vent haletant

    Le chasseur tend l’oreille

    Première guerre

     

    UN VENT..
     

    Un vent de tempête

    Voltigent les ardoises

    Les cœurs chavirent

     
     

    UN VENT..

     

    Le vent endormi

    Sur le sein de la lune

    Douce est la nuit

     

    Luciole 83

     

    UN VENT..

     

    UN VENT..

     


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